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Retrouvez régulièrement sur cette page les aventures du SECRET DE BUGARACH rédigées par Vidocq !
Le Secret de Bugarach a eu un total de 155469 visites.


09/09/2011 14:16
- Non il y a peu, j’enseignais à l’université de Toulouse. Surtout dans le domaine de l’histoire et des religions.
- Je ne suis pas un prêcheur, comme les parfaits, mais j’ai décidé de m’engager dans le catharisme, car il me semble qu’il défend une cause juste.
- Non content de déplaire à Rome, l’affaire est politique. Notre région est riche et convoitée par tous les seigneurs et barons du nord. Ils ne veulent pas que les Comte de Toulouse arrivent à s’affranchir de leur tutelle.
- Il est donc préférable pour eux de nous transformer tous en hérétiques, et de fait, Rome donne sa bénédiction.
- Et que va-t-il vous arriver? demande Lancelot.
- Si nous ne renions pas notre foi, nous finirons sur le bucher.
Lancelot fait le naïf, mais connait bien ce pan d’histoire.
- Tout à l’heure je t’ai vu cacher une arme. Étonnant que les gardes ne t’ai pas fouillé. J’espère que tu n’es pas à leur solde.
- Ymar tu n’a rien à craindre et je te jure que je ne suis pas un espion de ces soldats.
- Alors d’où viens-tu vraiment?
- C’est une si longue histoire!
Deux jeunes hommes s’approchent mettant fin, provisoirement, à cette discussion.
- Salut Ymar.
- Salut Vivien, salut Serlon.
Et Vivien d’enchainer, alors que Serlon acquiesce:
- Nous t’avons vu en grande discussion avec cet homme, mais on ne voulait pas te déranger.
- Vous inquiétez pas, je faisais connaissance avec cet étranger que les gardes viennent d’amener.
- Il n’est pas de par ici, mais sous ses airs de vagabond, je devine quelqu’un d’instruit.
- Son costume est bizarre, il n’est pas de notre époque et son langage parait bien évolué.
- Il prétend se nommer Lancelot, cela ne vous dit rien les amis?
- Qu’en penses-tu Lancelot?
- Écoute Ymar, pour te prouver ma bonne foi, je suis prêt a te confier ma dague.
Et sans attendre, Lancelot la sort discrètement et la lui donne.
Les deux amis se sont rapprochés pour faire barrage à la vue des soldats.
Ymar examine cette arme et murmure:
- Cette dague n’est pas de notre temps, j’en ai vu une pratiquement identique, à l’université. Elle avait été ramenée, en piteux état, de Bretagne par un chercheur de chez nous.
- Tenez vous bien mes amis, cette dague date de l’époque du roi Arthur.
A cet instant, tous trois sont abasourdis et Vivien lâche:
- Alors tu n’es pas un vagabond, tu es un chercheur.
- Et ce prénom, Lancelot; si tu es chercheur, tu dois connaitre son histoire?
- Pour l’instant mais aussi pour votre sécurité, je ne peux rien vous dire, juste gagner votre confiance.
A ce moment là, Lancelot s’aperçoit que Serlon à une vilaine blessure à la main gauche.
- Que t’es-t-il arrivé?
- J’ai attrapé le fouet quand un garde a voulu me frapper, et la lanière m’a bien brulé.
N’écoutant que son bon cœur, Lancelot ouvre sa besace, extrait deux pétales de cette fleur magique, pétales qui semblent toujours aussi vivaces, et les dépose sur cette blessure.
- Serre avec du chiffon pour les maintenir au contact.
- Es-tu médecin ou sorcier?
- Rien de tout cela mais fait moi confiance.
Serlon s’exécute voyant Ymar secouer la tête favorablement et rendre la dague à son propriétaire.
Et Lancelot apprend que tous deux, tout comme Ymar, sont attachés, en tant que professeur, à l’université de Toulouse. Vivien en tant que philosophe et Serlon dans les mathématiques.
Un mouvement de panique se produit à l’entrée du camp quand de nouveaux hérétiques sont propulsés à l’intérieur, à coups de fouet. Une bonne vingtaine d’hommes et de femmes hagards et effrayés.
Nos trois compères se dirigent vers eux, pour tenter d’avoir des nouvelles de l’extérieur. Mais ils reviennent déçus car il ne s’agit que de pauvres paysans capturés dans un petit hameau.
- Il faut sortir d’ici, sinon nous sommes perdus dit Ymar.
- Aurais-tu une idée Lancelot, toi qui a bien voyagé?

08/09/2011 14:19
- Je ne suis ni un hérétique, ni un espion. Je suis juste un pauvre va-nu-pieds, qui se déplace dans cette belle région, espérant de la bonté des habitants pour survivre.
- Je ne te crois pas. Pourquoi tu étais derrière nos lignes.
- Certainement pour juger de la puissance de nos forces.
Il donne ensuite des ordres à une escouade.
- Cet homme intéressera sans doute Simon de Montfort.
- Conduisez le à lui séance tenante.
Lancelot ne s’est pas trompé, il est apparu en pleine croisade contre le catharisme. Il craint que sa quête ne s’achève rapidement.
- Mais chef, il se fait tard, attendons demain!
- J’ai donné un ordre hurle le chef!
La discussion est inutile et l’escouade se met en route, poussant Lancelot.
La marche fut longue et ils n’atteignirent leur destination que vers la fin de la nuit.
Lancelot pense avec nostalgie aux beaux jours qu’il a passés avec tous ses amis à Gwenroc’h. Et maintenant il amasse les angoisses ainsi que les nuages noirs qui voilent son avenir.
Après l’avoir libéré de l’emballage, on le conduit vers un conseiller de Simon, dont il ne tient pas à retenir son nom.
Et il voit qu’il est au milieu d’un campement bien important. Des tentes avec des oriflammes sont disposées le long d’un chemin. Et des guerriers, beaucoup de guerriers armés de lances et d’arcs et protégés de boucliers. Au loin il aperçoit des chevaux caparaçonnés pour le combat.
- Qui es-tu, espion des hérétiques?
- Je ne suis pas un espion, messire, et pas plus un hérétique.
- Alors que fais-tu par ici, près de nos armées.
- Je voyage, je suis toujours par les chemins, espérant trouver, chaque soir le gite et le couvert. J’ai toujours trouvé des âmes charitables et en remerciements je fais des menus travaux.
- Ton habillement me surprend. Un déguisement?
- Je ne suis pas déguisé.
- Ces habits m’ont été donnés par un fermier, il y très longtemps.
- Je viens du bord de l’océan, là où le soleil plonge dans l’eau.
- Et j’ai suivi les vallées pour tenter de rejoindre la mer, vers le soleil levant.
- Tu en sais bien des choses pour un vagabond.
- Ce fermier m’a dit que le climat était plus doux dans cette région.
- Connais-tu des hérétiques?
- Je ne sais pas de quoi vous parlez. A part mon chien, je ne connais personne.
- Je ne te crois pas, mais nous en reparlerons.
- Gardes, emmenez le et enfermez le avec les hérétiques.
Lancelot avec Sauveur se retrouvent dans un enclos, où croupissent hommes, femmes et enfants. Tous les âges sont représentés, du bambin qui ne sait par marcher jusqu’au vieillard. Tous sont dépenaillés et crottés. Ils fixent avec des yeux hagards un lointain avenir funeste.
Tout autour de cet enclos, veillent, espacés de quelques mètres, des soldats bien armés.
Lancelot se retire dans un coin. Sauveur est apeuré et ne quitte pas les pieds de son maitre et ami.
Les gardes ne l’ont pas fouillé, ce mendiant ne semblant pas être vindicatif. Il s’empresse de sortir la dague de Kristen pour la camoufler dans un endroit plus approprié. Les réserves de nourriture s’amenuisent, mais à cet instant, pensant plus à son avenir qu’à celui de ce peuple voué au bucher, il partage un peu de viande avec Sauveur.
Épuisé par cette nuit de marche, il se recroqueville avec Sauveur dans les bras, prend la pose du fœtus, et s’accorde un peu de repos.


Il se réveille quand un homme le secoue, avec douceur, aux épaules.
- Bonjour l’ami, qui es-tu, et d’où viens-tu?
Encore des questions, même posée sur le ton amical, cela devient fatigant de toujours avoir à inventer un passé.
- Je viens de très loin, de l’océan où se couche le soleil.
- Je suis un voyageur, du même pays que vous, un peu mendiant et je ne reste jamais longtemps dans la même région.
- Et si tu veut tout savoir, je m’appelle Lancelot et mon fidèle compagnon Sauveur.
- Alors tu n’es pas des nôtres.
- Je ne comprend rien à ce qui se passe ici. Une guerre? Mais contre qui?
- Ce n’est pas vraiment une guerre, plutôt une croisade.
- Mais pourquoi. Tous ces soldats parlent comme vous, donc vous êtes concitoyens.
Ce personnage semble sympathique, pas plus grand que lui.
Le teint très halé, avec une chevelure noire et des yeux très sombres.
- Je me nomme Ymar, et je vais t’expliquer cette croisade
- Nous ne sommes pas très loin de Montségur, je pense que tu ne connais pas ce château.
Lancelot secoue la tête en guise d’ignorance, lui qui l’a visité à maintes reprises.
- Dans ce château, comme dans beaucoup d’autres de la région, sont retranchés les cathares.
- Les cathares? C’est un peuple différent de vous?
- Non, tout comme les soldats, les cathares ont une nationalité identique.
Lancelot connait bien les fondements du catharisme, tout au moins ce qu’il en appris dans la foison de publications de ce sujet.
- Pour faire simple disons que cette religion est différente des poncifs assénés par le pape de Rome..
- C’est un autre mode de vie mais aussi une nouvelle forme de spiritualité.
- Et cela déplait à Rome, que quiconque puisse s’émanciper de son autorité.
Lancelot est ébloui par la façon de parler de Ymar. Ce n’est pas un paysan, il est trop érudit et son langage est châtié.
- Tu n’es pas un paysan Ymar?

07/09/2011 15:02
Encore une forêt. Lancelot et Sauveur se réveille dans un beau massif forestier.
Il ne sait combien de temps a duré leur étourdissement.
Une chose est sure, il fait grand soleil , soleil qu’il aperçoit au travers des frondaisons.
Beaucoup de chênes, très grands, très vieux; on distingue aussi des chênes lièges.
Il est certain de connaitre cette région, caractéristique pour ses arbres à liège.
- Sauveur, nous avons quitté l’ouest de la France, la Bretagne, pour le sud. Je dirai, l’Ariège, les Pyrénées orientales ou le fin fond de l’Aude.
- ‘’Wouaf Waf’’ , approuve le brave chien qui lui saute dans les bras pour lui manifester son affection.
- Mais l’important, quand? Quand sommes nous?
- Au jour le jour, je sais dit-il avant qu’une voix hurle dans sa tête.
- Sauveur, à table, prenons des forces.
Le brave toutou ne se fait pas prier et partage avec lui cette viande préparée par Erwana.
- Tu te rends compte Sauveur, combien d’années ou de siècles a cette viande?
Aucune réponse, Sauveur mange, Sauveur apprécie et ce n’est pas un souci primordial pour lui.
- Bien, mon grand, va falloir se mettre en route.
Sauveur le regarde, penchant la tête, et pensant il se moque de moi, moi qui suis à ras de terre. Mais il comprend ensuite, que plus que sa taille, c’est à son intelligence qu’il s’adresse.
- En avant mauvaise troupe, crie Lancelot en riant.
Il avance avec l’impression de déjà vu. Juste l’impression car la forêt semble plus touffue que ce qu’il connait. Il est parti dans la direction que son subconscient a choisie. Périodiquement il essaie de percevoir le soleil pour suivre son cheminement.
Après une bonne heure de marche, il en est persuadé, il file plein nord. Les grands arbres commencent à disparaitre et le sous bois devient plus clair, car moins dense. Quelques centaines de pas supplémentaires et il distingue la lisière de la forêt.
Devant lui s’étalent, en légère montée, de belles prairies dont l’herbe est fournie et bien verte. Aucun chemin, aucune route qu’il pourrait emprunter.
Il décide de continuer en traversant cette prairie pour atteindre le sommet et élargir son horizon.
Arrivé tout en haut, il est stupéfait par ce qu’il découvre, très proche mais encore lointain.
Un magnifique château, mais ce qui l’impressionne, c’est l’état de cet édifice. Trop bien conservé pour être de son temps.
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- Sauveur, nous verrons sur place.
Et tous deux reprennent leur progression vers ce lieux où Lancelot pense trouver une peu de vie humaine.
La prairie commence à se scinder et de multiples haies protègent les parcelles. De petits sentiers progressent le long mais il décide de continuer face à lui pour gagner du temps.
Il saisit Sauveur pour franchir une haie et soudain se retrouve dans le noir. Une escouade de guerrier, surgis de nulle part, vient de l’empaqueter dans un sac très solide; il est rapidement saucissonné et incapable du moindre mouvement.
Sauveur gémit dans ses bras.
Quelqu’un libère ses jambes pour qu’il puisse marcher, et on l’entraine, tel un animal vers l’abattoir.
Après une longue marche, il sent des odeurs de feux ou brasiers ainsi que beaucoup de cris et de discussions, lui faisant penser qu’il est arrivé dans un campement.
- Chef nous avons capturé un individu étrange, habillé d’un accoutrement bizarre.
- Qui es-tu? Demande le chef.
Cet homme s’approche et déchire légèrement le sac à hauteur de la bouche.
- Je t’ai demandé qui es-tu? Un espion ou un hérétique?
Lancelot sursaute en entendant le terme hérétique. Il pense deviner dans quel temps il est tombé. Cela l’effraie et il commence à craindre pour sa vie et celle de Sauveur.
- Qui es-tu? Hurle-t-il.

06/09/2011 14:38
PARIS AOÛT 2011

La nuit est pourtant douce et calme à Paris. Il n'est pas loin de une heure du matin. Vivie, dans son lit, sommeille, quand brutalement, elle s’assied et hurle. Elle n’en comprend pas la raison car elle n’a fait aucun cauchemar, ou tout au moins ne s’en souvient pas. Ce n’est pas la première fois que cela lui arrive, et fouillant ses souvenirs, en compte au moins deux; elle avait eu un choc cérébral, une première fois en plein après midi. Elle se demande ce qui se passe dans sa tête; serait-elle malade, d’un mal inconnu? Une chose est sure, elle est malade de l’absence de Lancelot.
Quand il est partie, pour ses recherches, sur le site d’un vieux château cathare, elle était inquiète. Il s’aventurait , seul, dans des zones dangereuses; risque d’éboulis, écroulement de galeries et autres dangers inconnus.
Le lendemain, n’ayant aucune nouvelle de lui, elle avait prévenu Baratte qui avait monté une expédition avec quelques étudiants.
Mais, malgré trois jours de recherche dans le secteur, personne n’avait trouvé le moindre indice confirmant la disparition de Lancelot. Ils avaient fouillé quelques châteaux avoisinants mais sans succès.
Et depuis elle frappait à toutes les portes possibles pour approfondir les recherches, mais ses démarches étaient toujours vaines.
- On va s’en occuper ma petite mademoiselle!
Fais moi rire! Mais ce sera dur pour y parvenir, pensait-elle.
Et tout de même elle gardait espoir. L’amour de sa vie ne pouvait pas avoir été balayé de la planète.
Mais pourquoi ces avertissements. Est-ce Lancelot, qui par delà l’espace arrive à envoyer un signal?
Cela ne peut plus durer dit-elle, il faut que je vois un psychologue, ou mieux un para-psychologue.
Demain j’irai voir le professeur Baratte pour lui expliquer ces phénomènes. Il saura me conseiller sur la personne la plus compétente.

05/09/2011 16:06
GRAND DÉPART

Le soleil est déjà haut quand Lancelot rejoint Kristen sur la place centrale.
Pas un nuage à l’horizon, la journée s’annonce radieuse.
Avec Kristen, tout en devisant, ils vont rendre visite aux femmes déjà à leurs labeurs. Deux jeunes filles surveillent de près les trois cochons destinés à finir leurs jours loin de Gwenroc’h.
La journée se passe, plutôt monotone car tous appréhendent la soirée et le départ de leur invité.
Petit à petit les hommes reviennent vers le village, sans entrain, et démunis de gibier.
Tudal décide d’avancer l’heure du repas, afin que Lancelot dispose de suffisamment de temps devant lui.
- Erwana, tu prépares de la viande fumée et de cette boisson pétillante. Il pourra ainsi reprendre des forces dans son nouveau temps, avant de trouver des amis, comme nous, je le lui souhaite.
Lancelot se confond en remerciements, lui qui n’a rien à leur offrir.
Kristen, qui s’est approché présente sa dague à Lancelot.
- Lancelot, en souvenir de nous et de notre amitié, accepte ce présent qui toujours te remémoreras ton séjour parmi nous. Et quand tu caresseras son manche, tu te souviendras que c’est toi qui l’a blessé.
Lancelot est bouleversé par ce cadeau et serre très fort Kristen dans ses bras.
- En contre partie, accepte la mienne, qui a traversé le temps, et qui pourrait contenir une part de magie?
Kristen ne veut pas de trop, mais à force de persuasion, il accepte.
- Ce sera une partie de toi qui restera avec nous.
Il se lève et se dirige vers le puits, s’agenouille près de ce semblant de margelle, fait de pierres volcaniques liées par de l’argile bien dure. Violemment, il enfonce la lame jusqu’à mi garde.
- Tant que je serai de ce monde, cette dague ne bougera pas de cet emplacement. Elle symbolise, « le Puits Lancelot ».
<a href="http://uppix.net/2/5/e/8f6dbc4b1f7b19c2c92c2068484ee.html"><img src="http://uppix.net/2/5/e/8f6dbc4b1f7b19c2c92c2068484ee.jpg" border="0" alt="Image hosted by uppix.net"/></a><br/>

A ces mots tous se lèvent et crient:
- Hourra Lancelot, hourra Kristen.
- Hourra Lancelot, Hourra Kristen……………..
La pénombre commence à s’installer et il est l’heure pour Lancelot de se mettre en route.
Il tient à dire adieu à tous, un par un, femmes et hommes, adolescentes et adolescents.
Il n’oublie pas les animaux, surtout les chiens, les compagnons de Sauveur.
Sauveur qui ne le lâche plus, sentant le départ proche.
Puis il rejoint Erwana, Tudal et Kristen et s’adresse à tous.
- Chers amis, je vous remercie de m’avoir accueilli au sein de votre communauté. Ces quelques semaines passées parmi vous resteront gravées à jamais dans mes souvenirs. Votre mode de vie, fait d’entraide et d’abnégation, n’a rien à envier au mien, dans mon temps. Ne changez rien tout est parfait. Sachez que je vous aimes tous, habitants de Gwenroc’h .
- Si un jour je retrouve mon époque, ma Vivie et mes recherches, sur ce poignard, je ferai graver, sur une face le nom de votre village, et sur l’autre les noms de Tudal et Kristen. En souvenir de vous tous.
- Et qui sait, si au cours des fouilles je ne retrouverai pas mon puits: le Puits Lancelot.
Malgré les larmes que l’on voit perler dans les yeux de tous, ils hurlent, ils hurlent de joie.
Et Tudal prend la parole:
- Lancelot au nom de tous les miens nous te souhaitons bonne route, et un prompt aboutissement dans ta quêtes. Que tous les esprits bienfaisants soient à tes cotés. Prend bien soin de toi et de ton ami Sauveur et évite tous les dangers.
Puis il s’ensuit de nombreuses accolades avec tous trois.
Lancelot ramasse sa besace, bien remplie de nourriture et passe la lanière de son outre autour du cou. Il se saisit de sa lance et passe le poignard de Kristen à sa ceinture.
L’ heure du départ a sonné mais tous tiennent à l’accompagner jusqu’à la lisière de la forêt.
Arrivés là, tous s’immobilisent et Lancelot se retournant, leur sourit une dernière fois et, partant à reculons, agite son bras en guise d’adieu alors que Sauveur ne ménage pas ses Wouaf Waf envers ses congénères.
La nuit étant bien avancée, Lancelot disparait dans le sous bois. Parti à jamais.

Rapidement, après avoir croisé quelques lapins et débusqué un marcassin apeuré, il parvient près de la mare. La nuit est très noire, sans lune. Quelques vers luisants tentent d’illuminer la clairière, mais peine perdue, trop sombre.
Lancelot s’assied, avec Sauveur sur ses genoux, et surveille alentour ne sachant trop ou apparaîtra cette porte.
Mais l’attente ne s’éternise pas et, soudainement synchronisé avec les aboiements de Sauveur, un grésillement se produit tout près de la mare. L’air se met à trembloter et il devine les contours de la porte, qui progressivement devient réalité.
Sans réfléchir, il ramasse sa fortune, se saisit de Sauveur et fonce délibérément dans ce brouillard, entre les chambranles.
A peine a-t-il franchi ce sas, tout disparait et la clairière retrouve son calme.


02/09/2011 14:34
Lancelot s’aperçoit que Kristen a fait provision de branches bien rectilignes, de la grosseur d’un poignet de jeune fille. Le tout est entassé devant sa demeure.
- Je t’accorde la porte, se souvient-il.
- As-tu l’intention de faire un grand feu, demande-t-il à Kristen en souriant.
Mais Kristen ne répond rien, toujours perdu dans ses pensées noires, le futur départ de son ami.
Lancelot est obligé de s’approcher de lui et de le frapper gentiment pour le faire réagir.
- Tu sais Kristen, j’aime bien tous tes compatriotes, mais sache que toi avec Tudal, vous êtes les deux seuls amis que j’ai eu dans ma vie. Des amis fidèles, prêts a tout donner sans espérer un retour. Jamais je n’ai connu cela, et crois que j’ai une peine immense à vous quitter. Mais je le dois, j’ai une quête à terminer, souhaitant être à la hauteur des espérances que l’on a placées en ma personne.
- Je comprend Lancelot, mais pour nous, tu faisais partie de notre vie, de notre hameau. Tous te regretteront, moi en particulier, et j’aurai aimé te suivre pour t’aider, mais je comprend que c’est utopique.
- Kristen, savoir, qui sait si un jour, ne pourrait-tu avoir de mes nouvelles par Viviane.
- Oh, que j’apprécierai cela!
- Alors dit moi, ces branchages?
- Tu m’avais promis de m’aider.
- Mais je vais t’aider, nous allons la construire tous deux.

Kristen les a toutes bien écorcées et ébarbées. Il a mesuré la hauteur de l’accès de sa hutte, et a taillé le total à la même longueur.
- Comment faire Lancelot ? 
- Il faut fabriquer des liens avec lesquels on solidarisera les branches que tu as préparées ».
- Bien sur, on en trouvera dans la réserve, qui nous servent a attacher les bois de nos huttes.
Kristen s’en va quérir ce matériel pendant que Lancelot mesure la largeur de la porte, et prépare le nombre de branches nécessaires.
IL termine en mettant une branche à chaque extrémité, et une au milieu.
Et il démontre à Kristen comment lier l’ensemble, en tricotant, a chaque extrémité, et au milieu, avec les liens ramenés.
Tricotant fait rire aux éclats son ami
- J’ai pas compris ce mot, mais je vois le résultat .
Quand ces liures sont terminées, tous deux redressent cette future porte, et Lancelot semble satisfait de la rigidité.
« Ce qu’il nous faudrait Kristen, ce serait de la peau d’animal, relativement épaisse, et bien sèche ».
« Facile, dans la réserve, dors une peau d’un beau sanglier, que nous avions eu du mal à tuer, alors que nous étions six chasseurs. Et il y a des lustres que cette peau est là ».
Derechef il repart vers la réserve, et revient en courant , portant le costume de cet animal.
A tous deux, ils découpent trois bandes d’une bonne largeur, les percent de trois trous à l’aide du poignard et Lancelot les lie à la première branche.
- Kristen, dans quelques instants, tu auras une porte à ta hutte.
Arrivés à son habitation, Lancelot enlève la peau qui ferme l’entrée et, à tous deux, présentent la porte qui s’adapte parfaitement.
Lancelot finit de lier les trois charnières, dont il ne prononce pas le nom, au montant de la hutte.
Et à ce moment là, Kristen est stupéfait et ne tarit pas d’éloges et de remerciements.
Puis, légèrement narquois, demande:
- Quand me feras-tu une serrure? 
Puis ils tombent tous deux dans les bras l’un de l’autre pour de multiples accolades.
- Je vais faire des jaloux, mais comme j’ai bien compris, dès que j’aurai quelques instants, j’en ferai a tous, pour leurs logis.
- Merci Lancelot, car cela évitera des courants d’air, surtout l’hiver dans nos logis.
- C’est si peu Kristen, et je ne peut en faire plus pour vous.
Je suis persuadé qu’à vous deux, avec Tudal, vous êtes de bon guides pour tous les habitants, qui vous estiment profondément. Restez vous-mêmes, ne changez rien, tout est parfait.
- Parfait, tu as dit parfait.
- Oui j’ai dit parfait en pensant à autre chose.
Kristen se lève et serre très fort son ami.
Le soleil commence à plonger et une odeur de viande grillée titille leurs narines. Cette porte leur a pris pas mal de temps, et ils ne se sont pas aperçu de l’agitation autour du puits. Tout autour de la braise vive, cuisent de beaux gibiers ramenés par les chasseurs. On distingue même un petit cochon de lait que Tudal a fait sacrifier pour son ami.
Deux jeunes filles, poussent un beau cochon, bien dodu, vers l’assemblée.
- Tudal, le cochon pour Kerc’haoueg.
Tudal est surpris par l’embonpoint pris par cet animal. Il a pratiquement doublé de volume, et il ne se prive pas de féliciter toutes les femmes, pour les soins dispensés à celui-ci.
- Je pense que les habitants de Kerc’haoueg vont être surpris et satisfaits, par résultat de votre sérieux et de votre savoir faire.
Et tous les hommes crie des hourras.
- Mon cher Lancelot, sous peu tu disparaitras de notre paysage. Nous aurions, tous ici présents, aimé que tu continue la route avec nous. Tous t’admirent et t’apprécient.
Mais nous avons compris que ton destin est de rechercher l’indicible, mais aussi de retrouver ta Vivie, si chère à ton cœur.
- Mes amis, il doit rester un souvenir de lui, pour nos descendants. Aussi je propose que ce puits se nomme: Lancelot. Ce sera le ''Puits Lancelot''.
Alors là, c’est un chahut inimaginable. Tout le monde veut serrer ou embrasser Lancelot. Et lui est ému, ému aux larmes.
- Vives Lancelot, hurlent-ils.
Et Tudal donne le départ du repas.
Les mets préparés sont délicieux et tous font honneur à ce repas.
Malgré ce diner préparé avec amour et compétence, les habitants sont mélancoliques. Il restera à jamais un avant et un après Lancelot, comme un bornage invisible.
Les adolescents de tous sexes tentent de sortir leurs parents de cette apathie troublante. Qui va déclamer un poème quand une autre tentera de les sortir de leur torpeur, à l’aide d’une chanson douce enjolivée de sa voix cristalline.
Certains tentent de sourire mais on devine que le cœur n’y est pas.
Tudal, redevenant matérialiste, essai de les sortir de leur torpeur.
- Mes amies, le premier cochon est super, mais n’oubliez pas que les habitants de Boc’harzh attendent leurs deux cochons.
- Et en contre partie, nous aurons notre jeune vache, puis notre taureau, qui fournira la descendance et du bon lait pour faire du fromage.
- Les habitants de Boc’harzh transmettront leur savoir faire à quelques jeunes.
De mesurer la confiance que Tudal met en eux stimule ses amis, et déjà on entend, ici et là, des consignes pour demain.
Et à nouveau un brouhaha envahit cette place. La morosité est chassée. Un habitant lance:
- Demain est un autre jour.
Et ces mots font sourire Lancelot.
La soirée se termine dans la joie. Et tout le monde regagne sa hutte, pour un repos bien mérité.
Tudal et Erwana conduisent Lancelot et Kristen a leur logis.
A nouveau l’émotion les saisit et de grandes accolades s’éternisent devant la hutte de Kristen.
- Lancelot, prend le maximum de repos jusqu’à ton départ. Je pense que Kristen ne bougera pas lui non plus. Erwana et moi-même nous ne serons pas bien loin. Et quand tu seras parti, perdu dans les méandres du temps, aie une petite pensée pour nous.
- Quand tu retrouvera Vivie, parle lui de nous, de notre vie et salue la, au nom de nous tous.
- Tu es notre ami pour toujours.


01/09/2011 15:07
Avec Viviane, Lancelot rejoint ses appartements.
- Repose toi un peu pendant que je vais quérir les ingrédients énoncés par Merlin.
Lancelot mange quelques fruits et s’allonge pour se remémorer cette entrevue.
Si bien que quand Viviane revient il est légèrement assoupi.
Mais le temps presse et elle le secoue gentiment. Instantanément il ouvre les yeux et lui sourit.
- Il faut que tu partes, le temps presse. Je te souhaite bonne chance en espérant, même brièvement, te revoir un jour.
- Je vais te conduire à une cheminée. Le château n’est pas implanté profondément, peut être une trentaine de tes mètres. Tu devra prendre ta respiration à plusieurs reprises, pour bien aérer tes poumons. Une fois dans ce sas, dès que j’aurai fermé la première porte, à l’ouverture de la seconde, une poussée d’air te propulsera vers la surface. Surface que tu atteindras rapidement; ensuite quelques brasses te ramèneront vers le rivage. Il fait nuit noire, afin que quiconque ne soit surpris par ton apparition. Et n’oublie pas, pas la prochaine nuit mais la suivante tu devras être près de la mare.
Arrivé devant le sas, il est temps de faire ses adieux
- Bonne chance Lancelot dit Viviane et elle se lance fougueusement sur lui et l’embrasse.
- Au revoir Viviane, je ne sais pas dire adieu et à son tour il l’enlace, se retourne rapidement et s’engouffre dans le sas.
Il n’a pas le temps de se retourner que déjà il se trouve propulsé dans une eau tourbillonnante et il ne tarde pas à se retrouver à la surface.
La nuit est claire malgré que la lune soit en train de finir son cycle.
Il atteint la grève après quelques minutes de nage et se met en route pour Gwenroc’h qu’il atteint à l’aurore.
Kristen, en train d’ouvrir les yeux, a vu Sauveur détaler comme un fou, et il comprend que son maître ne doit pas être loin. Il se presse de sortir pour aller à sa rencontre.
Ils se retrouvent à l’orée du village et tombent dans les bras l’un de l’autre pour une longue accolade alors que Sauveur n’arrête pas de tourner autour d’eux en jappant, joyeux.
- Tu en a mis du temps dit Kristen.
- Pourtant il me semble n’être parti que hier.
- Le soleil est passé au moins sept fois au dessus de nos têtes et nous commencions à nous inquiéter.
- Je n’ai pas vue le temps passer.
- Faudra que tu nous racontes quand tu aura pris un peu de repos.
Tudal accourt , heureux du retour de son ami, et les habitants, encore ensommeillés, se pressent pour saluer Lancelot. Il est ému par tant de gentillesse et se sent désolé de devoir les quitter prochainement.
Tous se réunissent sur la place centrale et Lancelot à droit à un petit déjeuner de roi.
Quand il a terminé de se restaurer, Tudal demande.
- Alors raconte.
Et Lancelot leur conte, sans oublier un détail, toutes les péripéties vécues au cours de son absence.
Ce qui les surprend le plus, c’est le château sous le lac.
- Jamais on ne l’a aperçu dit Tudal et ses amis.
- Possible qu’il ne soit pas visible à vos yeux, répond Lancelot.
- A entendre la description que tu fait de Viviane, il s’agit bien de la personne que j’ai rencontrée, confirme Kristen.
- Et c’est donc bien Merlin que j’ai vu moi même répond Tudal.
- Oui certainement, car tous deux, Merlin et Viviane, m’ont affirmé qu’ils vous connaissaient tous. Il est possible qu’ils participent à votre quiétude, dans l’ombre, ignorés de vous.
- Donc la légende concernant la venue d’un étranger était bien réelle.
- Certainement, Tudal, transmise par Merlin à quelque génération de vos aïeux lointains.
- Donc tu étais bien l’étranger annoncé, et nous sommes fiers d’avoir été choisis pour t’accueillir.
- Connais-tu la mission dont tu es chargé, demande Kristen.
- Non et ça me désole, c’est à moi de la découvrir.
- Alors tu vas nous quitter, dit tristement Tudal.
- Oui et il me reste peut de temps.
- Wouaf-Waf approuve Sauveur.
- Pas cette nuit, mais la prochaine je devrai vous quitter, définitivement.
- Sachez que je n’aurais jamais de mots adaptés pour vous remercier. Pour l’accueil que vous m’avez offert , moi qui vagabondait dans le néant. Et j’ai été surpris par votre sympathie et votre mode de vie, en communauté, tous tendus pour atteindre le même but, sans jalousie, sans haine, tous unis comme les doigts de la main. Vous m’avez appris l’abnégation, peu courante dans mon temps. Tous les jours que j’ai passés avec vous n’ont été faits que de joie et de bonne humeur. Je vous regretterez Tudal et Erwana, Kristen et vous tous habitants de cette bourgade. Avec Sauveur nous vous disons un grand merci.
La tristesse se lit sur tous les visages. Pour eux, Lancelot faisait partie de leur communauté, et ils n’avaient jamais envisagé son départ.
Il faut que Tudal mette fin à ce désarroi et il se lève.
- Mes amis, rendez vous compte du bonheur que nous venons de vivre. Nous avons été choisis par le destin pour accueillir un étranger, Lancelot. Nous avons vécu une histoire que personne d’autre ne vivra. Je suis sur que nos descendants en parleront longtemps, très longtemps, avant que cela ne devienne une légende. Mais n’oubliez pas que nous, nous l’avons vécu. Tu nous remercie Lancelot, mais nous aussi nous te disons merci. Sache que tu nous a apporté beaucoup, et peut être éclairé notre futur.
- Au nom de tous mes frères et sœurs, je te souhaite bonne chance dans la recherche de ta vérité. Prend soin de toi et de Sauveur, ton ami et guide, et tache de trouver le chemin pour retrouver ton temps et ainsi ta Vivie.
- Ce soir nous ferons la fête en l’honneur de Lancelot. Les femmes, préparez ce qu’il y a meilleur pour notre invité et pour nous tous.
- Allez, tout le monde au travail, ajoute-t-il en riant.
Comme une volée de moineaux, tout le monde se disperse.


31/08/2011 11:43
- Et Sauveur?
- Brave chien cet animal, il vient de ton temps. Très réceptif et je l’ai gardé quelques temps ici, pour lui insuffler une énergie que tu ne devines pas.
- Oh si, je sais, je me suis toujours demandé qui habitait cet animal.
- Personne, il est lui-même, sauf qu’il a bien assimilé ce qu’il devait retenir.
- La porte?
- Oui , peut être tu n’aurai jamais osé, car il est arrivé par cette porte.
- Pourquoi cette porte?
- Elle n’est pas unique, d’autres semblables jalonnent le temps.
- Étiez vous physiquement dans cette oubliette?
- Non, je suis le seul à ne pouvoir franchir ce que j’ai créé. Ce que tu as vu n’était qu’une projection de moi, les deux fois.
- Merlin tout se mélange dans ma tête, Viviane ici présente me trouble. Sais-tu que dans mon temps, j’ai une fiancée qui se prénomme Vivie. Est-ce un signe? Et pourquoi?
Merlin sourit, la bonté transparait dans son visage. Pourtant, avec le savoir qu’il a acquis, il ne fait que le mettre qu’au service du bien. C’est un homme qui a su surmonter tous les démons tapis dans notre subconscient.
- Lancelot, Vivie je la connais; je n’ai pas aidé a votre rencontre, disons que je l’ai favorisée à un moment ou tu étais très mal, en perte de repères, et je l’ai choisie en fonction de son aura que j’ai bien étudiée mais aussi a sa ressemblance avec Viviane ici présente. Tu avais besoin de cette personne là, pas une autre.
- Pourquoi à un certain moment? Je ne comprend pas.
- Moi je le sais. Toi, c’est enfoui en toi, et je sais que tu trouvera toi-même le sens de cette quête. Que toi, toi seul peut mener.
- Lancelot tu cours après le Graal, ton Graal à toi!
Il a beau triturer ses méninges, il ne comprend pas et ne découvre pas quel mystère se cache dans son cortex.
Viviane sourit elle aussi, elle est ravissante et a pour Lancelot un regard d’une profonde affection. Elle sait, quand Merlin parle de Vivie; elle est dans le secret, et rêve d’être à la place de Vivie dans le cœur de Lancelot. Mais cette idée est complètement utopique. Elle ne peut pas, elle ne doit pas interférer de trop entre le passé et le futur.
- Je t’aiderai Lancelot pour franchir les étapes qui te sembleront Insurmontable dit Viviane.
- Quel est mon Graal Merlin, je t’en prie?
- Je le connais, mais jamais, je dit jamais je ne te le dévoilerai.
- Fouille ton cœur, met à nue ton âme. Tu as résolu quantité d’énigmes dans tes recherches archéologiques. Mais depuis quelques temps tu es sur le chemin de ton Graal, peut être inconsciemment.
Lancelot est atterré, il est seul et pense: si Sauveur était avec moi, il me redonnerait de sa force? avec lui tout va toujours mieux. Et il lâche:
-Vivie, Sauveur!
- Ne te tracasse pas pour eux, tous deux vont très bien et attendent ton retour.
Viviane s’est penchée sur lui, l’enlace et le cajole comme le ferait une mère à son enfant. Et cette considération, comme celle de Merlin, met du baume au cœur de ce pauvre déporté.
Et il se ressaisit en s’excusant de ce moment d’abattement.
Merlin s’est rapproché de Lancelot et passe sa main, comme pour une caresse, dans les cheveux de Lancelot.
- Lancelot, je ne sais si on se reverra mais je sais que tu as des choses bizarres dans ta besace, hormis la clé et le parchemin.
- Avec vous je ne suis plus surpris. Oui, j’ai deux pattes de lapin, de la sauge et de la viande fumée.
- La viande ne m’intéresse pas. Mais le reste, que veut tu en faire.
- Je ne sais pas. Des impulsions cérébrales m’ont ordonné de conserver cela.
- Tout à l’heure, Viviane te donnera une chandelle, une bougie comme vous dites dans ton temps, ainsi qu’une pierre magique pour allumer cette chandelle. Attention, cette pierre ne peut servir qu’une fois.
- Comme une allumette s’écrie Lancelot en riant.
Merlin sourit et répond:
- Oui comme une allumette. Il ne faut s’en servir qu’à bon escient, et quand tu seras confronté à ce danger, tu saura quoi faire; c’est dans ta mémoire.
- Quant au plan, tu sauras le lire quand tu atteindras un certain point dans ta quête. La clé je n’en dirai rien, car le moment venu, tu ne te poseras pas de question.
- Et la fleur?
- Rien à dire à son sujet, tu a vu ses effets.
- Une dernière chose. Sous peu il y aura la nouvelle lune, disons dans deux jours de ton temps. Cette nuit là il faudra que tu te trouves près de la mare ou Viviane t’a trouvé. Pendant un laps de temps très court, au milieu de la nuit, apparaitra une porte, mais fugitive car je ne pourrai la maintenir très longtemps. Tu sais ce que tu devra faire, avec Sauveur. Ne la manque surtout pas car la conjonction de certaines planètes est favorable et je ne sais quand cela se reproduira.
- Beaucoup plus tard, dans un autre temps, près d’une mare identique à celle de Viviane, une porte apparaîtra; elle te permettra de poursuivre ta quête. Trouve la bonne pièce d’eau et ne manque pas la porte.
- Et mémorise bien cette énigme capitale : "Creuser tu devras sous celui qui surveille la source en cercle"
- Cela veut dire quoi?
En souriant Merlin ajoute:
- Une énigme cher ami mais je te surveillerai avec Viviane.
- Profites de ce peu de jours avec tes amis de Gwenroc’h qui t’estiment beaucoup. Mais n’influe pas de trop sur leur avenir, je t’accorde la porte.
-La porte, quelle porte?
Puis riant aux éclats il comprend, se souvenant quand il a promis à Kristen de construire une porte.
Comprenant que l’entrevue touche à sa fin, Lancelot se lève et s’agenouille devant Merlin.
- J’ai confiance en toi Lancelot, tu as une âme pure et un cœur débordant d’amour. Tu trouvera ce que tu cherches inconsciemment, malgré que tu ne le saches pas encore.
Il caresse avec tendresse la tête de Lancelot, l’aide à se relever et l’embrasse paternellement.
- Courage tu peut y arriver, tu dois y arriver.
Merlin se retire, abaissant les tapisseries de son antre.


29/08/2011 15:33
Lancelot est évanoui mais ne tarde pas à reprendre ses esprits. Viviane est penchée sur lui et il la voit souriante.
- Nous sommes arrivés à bon port Lancelot.
- Mais où suis-je?
- Chez Merlin, dans son château.
Se redressant, il voit qu’il se trouve dans un espèce de hall avec un escalier qui mène aux étages inférieurs. Mais sa surprise est de distinguer quelques poissons évoluer de l’autre coté des parois. Il lui semble être dans un aquarium avec la faune aquatique comme spectateurs.
- Mais les murs sont en verre, dit-il!
- Je dirai plutôt une matière translucide, et le château est au fond du lac, le même où nous nous sommes tenus avant le transfert.
- Merlin à construit ce château où il m’apprend tous les secrets de sa magie.
- Je ne sais si tu pourra voir Merlin aujourd’hui, et il est possible que tu passes quelques jours ici.
- Viviane, il faut que je sache, alors je patienterai.
Elle le conduit dans les étages inférieurs et l’installe dans une assez vaste pièce où il découvre un vrai lit, et une table faisant office de bureau, puis s’absente.
Elle revient avec des victuailles et de la boisson et l’invite à se restaurer.
-Ensuite, je te demande de prendre un peu de repos, ici tu ne risques rien et je pense que tu as besoin de sommeil. Quand Merlin le décidera, je te conduirai à lui.
Les mets ont l’air délicieux et sont bien présentés. Il ne se pose plus de question et fait honneur à cette bonne chère.
Puis il s’allonge sur le lit en pensant: depuis quand n’ai-je pas dormi dans un vrai lit?
Et le sommeil le gagne très vite.
Combien de temps aura-t-il dormi? Il ne peut l’évaluer mais il se sent frais et prêt à affronter les révélations de Merlin.
Les restes de son repas ont disparu et, en remplacement, il voit une corbeille de fruits bien murs, fruits qu’il s’empresse de dévorer.
Repu il tient à vérifier le contenu de sa besace, mais rien n’a été touché. Il reste encore un peu de viande fumée, les pattes de lapin, la sauge, le parchemin sur lequel est dessiné ce satané plan qu'il ne comprend pas, et la clé en or. La fleur est toujours vivace ainsi que ses pétales.
C’est à ce moment là que Viviane fait son entrée.
- Alors es-tu bien reposé? demande Viviane.
- Oui, très, je me sens en pleine forme après ce profond sommeil.
Viviane rit aux éclats.
- Profond sommeil, tu peut le dire, le soleil à fait sa ronde deux fois.
- Deux jours, j’ai dormi deux jours?
- On peut le dire ainsi oui.
- Alors tu m’avais drogué
- Drogué n’est pas le bon terme, disons que je t’avais donné un calmant, car après cette nuit d’épreuve, tu avais besoin d’un sommeil sans cauchemars.
Pas de réprobation de la part de Lancelot, car il est conscient qu’il avait besoin de bien récupérer.
- Alors es-tu prêt à rencontrer Merlin?
- Oh oui Viviane, oui!
Tous deux partent par un long couloir et il devine de multiples pièces identiques à celle où il a dormi. Des chaises sont disposés tout le long, mais pas âme qui vive à part eux.
Au fond, une porte monumentale, à deux battants, opaque celle-ci. L’antre de Merlin pense-t-il.
Viviane ouvre et annonce
- Lancelot, maître.
Viviane commence à fermer les portes, pour repartir, mais Merlin la rappelle.
- Avancez tous les deux!
Différemment du reste du château, la pièce ou se tient Merlin est totalement opaque. Au centre une grande table ronde, avec des chaises à haut dossier, bien rangées tout autour.
Au fond un trône, de belle facture, sur lequel est assis Merlin.
La pièce est coupée en deux par de belles tapisseries représentant des hommes autour d’espèces d’alambics, ou scrutant un liquide dans une éprouvette.
Et derrière ces tapisseries Lancelot distingue un peu le même appareillage. Le repère du magicien lui vient à l’esprit.
Merlin s’approche d’eux et Lancelot le remercie de l’accueil qui lui est fait.
- Asseyons nous dit-il en tirant trois chaises.
Et Lancelot se retrouve encadré par Merlin et Viviane. Il remercie et attend.
- Tu n’es pas causant mon petit Lancelot!
- Pourquoi moi?
- Plus tard, commençons par le début.
- Alors c’était vous dans cette oubliette?
- Oui, il y a longtemps que je te surveille. On pourrait dire pratiquement depuis ta naissance Depuis que ta mère a prononcé ton prénom. J’en ai été informé et je me devais de suivre ce petit Lancelot. J’ai été épaté quand tu as commencé tes études d’archéologie, d’autant plus que tu étais un élève brillant.
- Je ne comprend pas ce que mes études ont à voir avec une certaine mission?
- Et pourquoi je me suis retrouvé gamin avec Viviane?
- Viviane petite fille était le guide. Seule Viviane pouvait t’emporter en dehors du temps, en dehors de ton temps. Et c’est ainsi que tu t’es retrouvé dans cette grotte.
- Pourquoi la grotte?
- Car je savais que dans cette grotte se trouvait un misérable dont les vêtements te permettraient de te fondre dans le siècle actuel, et qu’il détenait un plan qui m’avait été dérobé.
- Pourquoi, avec les pouvoirs que vous semblez détenir, n’avez-vous pas récupérer, vous-même, ce plan.
- Certaines chose, je ne peut les faire, mais je peut les faire exécuter par une autre personne.
- Alors je peut vous le rendre car, de plus, je n’ai rien compris à ce dessin.
- Non car ce plan il était et il est toujours pour toi.
- Et la clé en or?
- Elle va avec, mais à l’inverse du plan, cette clé peut servir deux fois.
- A quoi et dans quoi?
- Plus compliqué, plus tard

26/08/2011 14:26
Aucun d’eux ne bouge et on pourrait croire voir deux statues antiques ou deux êtres figés pour l’éternité.
Et soudain, Lancelot balbutie:
- Vivie?
- Je ne connais pas Vivie et je ne suis pas Vivie, répond cette apparition.
- Je connais beaucoup de personnes, qui eux ne m’ont jamais vue, mais toi c’est la première fois. Qui es-tu et d’où viens-tu? 
- Je viens de Gwenroc’h .
- Non, je connais pratiquement tous les gens de ce bourg, et toi, je ne t’ai jamais vu.
- Tu n’est pas Vivie, excuse ce moment d’égarement.
- Dit moi, qui est Vivie.
- Je ne sais plus qui je suis, j’ai traversé tant d’épreuves pour lesquelles je n’étais pas préparé, et là tout s’embrouille; le présent , le passé et le futur s’entremêlent et s’entrechoquent.
Cette créature sent le désarroi qui envahit ce bel inconnu, et s’approchant de lui elle le saisit aux épaules pour l’engager à s’assoir, et s’installe à ses cotés.
Elle le laisse à ses pensées car il n’est pas présent, il voyage ailleurs, avec Vivie sans doute.
Lentement, le visage de Lancelot reprend des couleurs, ses yeux, encore vitreux, s’entrouvrent et regardent cette ravissante inconnue.
- Ou était-tu?  demande-t-elle.
Il bafouille et a du mal à s’exprimer.
- Vivie, Viviane, la plage, les îles, Rennes, Bretagne ……..»
Tout ce qu’il dit est incohérent, bien que l’inconnue tressaille à certains de ses mots.
Petit à petit il revient à la vie, et sourit. Comment ne pas sourire à cette présence.
- Excuse moi, gente demoiselle, je me suis égaré dans mes souvenirs.
- Certains mots que tu a prononcés, ont résonné en moi, comme ceux-ci: Viviane, plage, Rennes.
- Explique moi je t’en prie; serais-tu étranger à ce pays et serais-tu étranger à ce temps? 
Lancelot est perplexe car il se souvient de la légende de Tudal: un jour un étranger viendra.
- Si je savais ton nom, il serait possible que je puisse lever certains voiles, qui occultent ma mémoire ».
Les grand yeux, en amande, de cette créature se dilatent et le fixent intensément. Elle réfléchit et semble murir sa réponse.
Et son nom claque comme un coup de fouet, dans la clairière.
- VIVIANE.
Trop c’est trop, les yeux de Lancelot s’écarquillent, se referment et il se retrouve en catalepsie.
Viviane ne semble pas affolée. Elle laisse la tension, après cette émotion, retomber et va humidifier, à la mare, un mouchoir. Mouchoir qu’elle passe délicatement sur le visage de Lancelot qui transpire par tous ses pores. Puis, d’un gousset attaché à sa ceinture, elle sort une fiole, et se sert du liquide contenu pour masser le visage en insistant sur le front et surtout les tempes.
Quelques instants passés, elle voit les muscles se détendre et les yeux commencer à bouger. Lancelot revient à la vie tout doucement.
- Ou suis-je?  sont ces premiers mots.
- Calme toi, aucun danger ne plane alentour, respire bien, prend ton temps.
- Viviane, tu es Viviane.
- Si tu es Viviane, je te connais; nous étions , tous deux gamins, sur une plage. J’avais construit un château de sable dont la cour d’honneur était ornée d’une cavité noire, sans fond. Tu as voulu reboucher ce trou, et nous avons été emportés tous deux je ne sais où. Je ne t’ai pas revue, quant à moi j’ai été déporté hors de mon pays, hors de mon temps.
A cet instant Viviane blêmit, mais elle a en elle une force inconnue qui lui permet de résister à un possible évanouissement.
« Alors tu es l’étranger que j’attends depuis des lunes et des lunes ».
Et elle hurle, et les arbres en renvoie l’écho.
- Je sais qui tu es, tu es LANCELOT.
- Cela fait si longtemps que nous t’attendons, moi et mon mentor.
- Mais Viviane, cela fait si peu, que nous nous sommes vus gamins, sur cette plage.
« Si peu tu dit, alors que nous avions entre six et huit ans; vois l’âge que nous avons maintenant. Si peu , des années et des siècles. N’oublie pas que tout comme moi tu as traverse des siècles, bien plus qu’un millénaire.
- Pourquoi Viviane, pourquoi es-tu venue me chercher,? Et avec l’aide de qui? Tu n’as pu agir seule..
- Il est vrai que j’ai été chargée de cette mission par un être supérieur. Et je ne pouvais entrer en contact avec toi qu’à ton tout jeune âge. Mais je n’ai pas le droit de t’en divulguer davantage. Je suis juste missionnée pour t’aider dans ta quête. La seule chose que je peut te dire: beaucoup d’épreuves t’attendent encore. Mais tu es vaillant et courageux et je suis persuadée que tu les surmonteras ».
- Mais alors Viviane, qui est cet être supérieur qui à la main mise sur ma destinée?
- Merlin, Lancelot, mon maitre s‘appelle Merlin!
- Je suis sur que ton Merlin vit dans un château sous le lac.
- Comment sais-tu cela? 
- Les habitants de Gwenroc’h, m’ont beaucoup appris, moitié réalité, moitié légende. Alors ce château est-il réel?
- Oui Lancelot, bien réel, et Merlin sera heureux de t’accueillir chez lui quelques temps.
- Es-tu prêt à me suivre? 
- Oui Viviane, je dois savoir la raison pour laquelle je suis ici, et de quelle mission je suis chargé.
Viviane se lève et, suivi de Lancelot, s’engage dans la forêt par des chemins connus d’elle seule. La nuit commence à pâlir quand ils atteignent leur destination.
Ils sont parvenus au bord de ce magnifique miroir qu’est le lac. Tout proche d’eux un amas de chênes majestueux forment un tetrapyle.
Elle saisit la main de Lancelot, et l’entraine au centre de cette construction végétale.
- N’ai pas peur Lancelot par ce qui va se passer. Met toi face à moi, tout proche.
Elle saisit sa petite fiole, en verse quelques gouttes entre leurs pieds, puis prononce à voix basse quelques incantations incompréhensibles.
- Met tes mains dans les miennes!
Le ciel est laiteux, annonçant l’aube imminente, et bien dégagé quand, venu d’on ne sait où, vient frapper entre eux deux, avec un bruit assourdissant, un éclair dantesque.
Tous deux ont disparu, effacés!

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12/08/2023 14:45
vidocq
Merci lecreateur, pour ton retour

09/08/2023 20:27
lecreateur
très belle histoire bravo

03/05/2018 06:12
erauw
pas encore tout lu bien sur, mais j'aime beaucoup merci

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